L'impact des réseaux sociaux sur les relations familiales

 



La rapidité du développement technologique et le besoin de communication afin de faciliter le travail, la recherche et la communication avec les amis et les membres de la famille… Il était nécessaire de développer les médias sociaux pour faciliter la communication et renforcer les liens à une époque où les gens accélèrent avec le temps.

C'est ainsi que nous voyons de nombreux noms devenus populaires aujourd'hui sur Internet, tels que Facebook, Twitter, YouTube, Instagram et Google... dont les utilisateurs augmentent à un rythme rapide, de sorte que des millions d'utilisateurs passent de longues heures par ces moyens quels que soient leur culture, leur âge et leur sexe, Cependant, cette interaction excessive sur les réseaux sociaux les plus populaires et les plus ouverts peut entraîner un ensemble de problèmes, tant au niveau des individus et des familles, que sur la société dans son ensemble. À partir de là, nous pouvons nous demander quel est l'impact des médias sociaux sur les relations familiales ?

Il ne fait aucun doute que les médias sociaux ont facilité le processus de communication entre les individus, ainsi que la recherche d'informations dans ses différents domaines, mais leur utilisation excessive et non réglementée peut entraîner de graves dommages pour la société, notamment sur la famille et les liens familiaux. Ce monde virtuel, pour ainsi dire, dans lequel l'individu, en particulier les adolescents, retrouve sa liberté totale sans restriction ni condition, ce qui peut affecter négativement sa relation de communication au sein de la famille, qui est régie par un ensemble de règles, d'habitudes et d'obligations, et cela peut générer chez l'enfant une introversion et un isolement au sein de la famille et une fuite vers le monde Internet, le monde de la liberté et de l'ouverture.

 Elisheva F. Gross montre que les activités de communication interpersonnelle des adolescents se trouvent parfois combinées à des activités non-sociales (télécharger ou écouter de la musique, faire des activités reliées aux devoirs, etc.) Il s'agit du multitasking. Parmi les usages récréatifs les plus répandus chez les adolescents, on peut citer le fait de tenir un blog, de fréquenter des sites de socialisation de type Facebook ou MySpace, de jouer en ligne à toutes sortes de jeux gratuits, d’intervenir sur des forums, de télécharger de la musique, de mettre en ligne et visualiser des vidéos… Alors que les adultes entretiennent une relation généralement plus fonctionnelle avec l'ordinateur (Côté, 2008, p.3), il est évident que les adolescents utilisent différemment Internet que ne le font leurs aînés. Cette divergence dans ces usages pourrait avoir une influence sur la perception de cette nouvelle technologie par ces deux générations, et par conséquent générer des conflits entre elles. De plus, comme l'expliquent en 2000 Madeleine Pastinelli et Bogumil Jewsiewicki, la jonction du visuel et du son, grâce aux webcams et aux micros, permet désormais aux internautes de se projeter eux-mêmes, à partir de leur monde réel, dans le cybermonde. Avec ces deux nouveaux accessoires, la limite entre les domaines privé et public semble s'amincir. On peut se demander si les adolescents en mesurent toute la portée. Si, comme certaines théories le soutiennent, nous assistons à un affaiblissement de la famille et à l'influence de l'individualisme sur celle-ci, il est légitime de s’interroger sur la vigilance parentale à l’égard des usages d’Internet par les adolescents.[1]

2006 à aujourd’hui : les réseaux sociaux battent des records

Voici quelques chiffres du CREDOC (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie) en 2016 :

 

93 % des français ont un mobile, 65 % un smartphone, 82 % un ordinateur et 40 % une tablette.

En moyenne, on passe 58 minutes par jour sur l’Internet mobile.

55 % des français utilisent un navigateur.

48 % téléchargent des applications.

60% des français ont effectué au moins un achat en ligne en 2016.

25 % utilisent Internet pour leur recherche d’emploi.

Et concernant les réseaux sociaux :

56 % des français sont inscrits sur au moins un réseau social.

En moyenne, on passe 1h16 par jour sur les réseaux sociaux.

Pour vous faire une idée, voici tout ce qui se passe sur Internet en une minute…[2]




En effet, les enfants ne sont pas les seuls à être victimes de l'addiction aux réseaux sociaux, les parents aussi peuvent devenir accros à ces moyens technologiques de communication, que ce soit pour des recherches liées aux études, au travail ou au chat, ce qui affecte négativement leur relation avec leurs enfants. , pour que les enfants imitent leurs parents ou deviennent introvertis à cause de la négligence, d'autant plus que la plupart des parents donnent à leurs enfants des téléphones intelligents à un âge précoce, ce qui provoque les liens fragiles entre eux et l'immersion dans le monde virtuel pour compenser le manque et la tendresse qui manque au sein de la famille, et cela a été prouvé par de nombreux psychiatres et sociologues en raison de ses effets négatifs sur le comportement et la psychologie des enfants et les relations familiales.

 

Selon des sociologues, on constate aujourd’hui une absence de communication réelle au sein de la famille et on se dirige de plus en plus vers une communication gestuelle, étant donné que chaque membre de la famille est plongé dans son téléphone, tablette ou PC. Ce qui revient à dire, comme le démontre l’Institut national de la statistique et des études économiques dans une étude sur le sujet, que l’âge ne constitue pas un facteur déterminant dans la fréquence d’utilisation des réseaux sociaux. Cependant, on retiendra tout de même qu’il justifie le choix du réseau social utilisé. Ainsi, par exemple, la tranche des 15-24 ans optera pour Facebook en vue de faire des rencontres, rejoindre un groupe ou bien visiter le mur d’un ami. Pour les 25-36 ans, la préférence ira vers Linkedln pour l’insertion sociale et économique par l’emploi ou l’évolution dans la carrière.

Aujourd’hui, notent les sociologues, les parents, qui souvent dénoncent l’utilisation abusive des réseaux sociaux, sont de plus en plus connectés et ne sont plus, poursuivent-ils, aussi attentifs à l’égard de leurs enfants. Ce qui est, selon Waffae Hajjani, coach certifiée, «dangereux dans la mesure où les parents connectés ne prennent même plus le temps de regarder leurs enfants au cours d’une discussion. Or, se regarder est très important car c’est dans le regard des parents que se construisent les enfants». Les parents le savent-ils ? «Souvent, je me ressaisis car, en discutant avec l’un de mes enfants, je suis totalement concentrée sur mon PC ! Et parfois, je suis tentée de dire oui à certaines demandes ou de donner une autorisation juste pour mettre fin à la discussion et me libérer !», explique Soraya, cadre bancaire âgée de 40 ans et mère de deux adolescents de 16 et 18 ans. Elle expliquera aussi que «parfois, faute de pouvoir me libérer, je rate des réunions scolaires et pour me rattraper je vais sur le site du lycée pour m’enquérir des dernières nouvelles et j’envoie des liens aux enfants pour les informer. Pire encore, je consulte Pronote et je fais mes commentaires par SMS ou par mail aux enfants!…». Soraya avouera que, dans sa famille, la communication directe perd du terrain au profit d’une connexion quasi permanente. «Même lorsque nous allons au restaurant, nous avons tous le nez dans nos téléphones ! C’est une tendance contre laquelle peut-être nous ne pouvons plus rien…».[1]



[1] https://www.lavieeco.com/societe/les-reseaux-sociaux-risquent-ils-de-jeter-un-froid-sur-les-relations-familiales/

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